Une saison d’entraînement, avec une blessure qui m’a contrainte à m’arrêter pendant 2 mois, et un jour, comme ça, après en avoir parlé pendant 4 ans, je me retrouve enfin à ces Championnats du monde vétérans. Et ça, c’est quand même quelque chose dans une vie d’athlète !!! Inscrite dans trois course : 100m, 200m et 400m.
La presse en a parlé, au niveau local, régional et même national !
Des championnats au mois d’août, cela fait une saison très longue avec des entrainements pénibles à cause de la chaleur. Heureusement, grâce à Gilles, nous avons pu nous aller au stade jusqu’au bout.
J’avais peu d’espoir de me qualifier pour les demi-finales, mais à Lyon, j’ai défendu mes chances comme une lionne !
Un 100m en premier avec une forte chaleur, le département du Rhône était en vigilance canicule. Mais ce n’était pas cela qui allait me faire peur. Un bon départ (oui oui, Franck, tes conseils m’ont bien été utiles !), une technique de course bien travaillée et que j’ai sentie acquise lors de ma dernière séance, et j’ai fait mon meilleur temps de la saison.
Trois jours après, le 200m, après une attente difficile à gérer en chambre d’appel, les informations qui nous y parvenaient sur la durée du retard étant parfois erronées, la concentration était un peu altérée. Je me suis donc, malgré toute ma volonté, contentée d’égaler mon meilleur temps de la saison. Je rêvais de l’améliorer… Je me console en me disant que j’aurais pu faire moins bien…
Le plus dur restait à venir : le 400 ! J’ai longtemps aimé cette course mais j’y ai trop souffert et j’ai fini par la craindre !!! Là, je n’avais en plus aucune expérience cette saison à part quelques accélérations sur cette distance lors de mes footings de juillet, faites volontairement en pleine chaleur. Et je m’en suis félicitée car il faisait très chaud sur Lyon ce jour-là. Dans ma série, une Australienne est inscrite avec 6 dixièmes de plus que moi. Je me dis que ce sera notre course mais qu’elle restera derrière moi.
-On Your marks (allez Marie-Pierre, c’est bientôt fini )
-Set ?
Le pistolet résonne et nous partons.
En sortie de virage, comme d’habitude, je les vois toute me doubler mais je suis mon rythme. M’a-t’elle dépassée ? Je ne les compte pas. Je fais ma course.
A 150m de l’arrivée, je l’avais promis à Franck : j’accélère. Un peu car le plus dur reste à faire.
A la sortie du dernier virage, d’un coup, je la vois sur ma gauche. L’Australienne est là. Elle essaie de me doubler.
Après, ce sera la lutte pendant 100m ! Je la vois parfois, sur le côté, mais jamais en avant. Vous me connaissez : je me bats !
A 30m de l’arrivée, je n’en peux plus et l’envie fulgurante de laisser tomber cette lutte m’envahit. La raison reprend aussitôt sa place : cette fille ne doit arriver devant moi !!! Je me bats jusqu’au bout.
A l’arrivée, je suis devant elle de 5 dixièmes. J’explose de joie !!! Mireille est là. Je respire un peu, essoufflée et je lui dis : C’est fait, Mireille, on rentre chez nous !!!
Cette course restera pour moi la meilleure de ce championnat. Dans ma série, je suis avant-dernière mais l ’Australienne ne m’aura pas doublée !!! Un combat utile !!!
Merci à Franck car tes séances ont été un véritable plaisir pour moi et j’adore ton état d’esprit mais tu le sais déjà ! Et puis, c’est grâce à toi que j’ai relancé aux 150m . Mais je ne suis pas Flora Guey !!! Respect et complicité, Coach Grâce à Toi, je vais continuer l’athlétisme alors que j’en doutais. Et bravo pour la communion que tu mets avec ceux que tu entraines !!!
Merci à Mireille : tu étais là quand ça a été dur pour moi. Tu m’as écoutée, tu as été d’une grande patience ! Adorable, comme toujours !!!
Merci à Marion : ta qualification en finale m’a procuré beaucoup de joie et m’a portée !
Merci les filles. Dommage que nous n’ayons pas concouru sur le même stade !
Lyon restera pour moi un grand souvenir Je reste sur une belle impression de ces championnats. J’ai encadré mon dossard (avec mon nom !!!) avec des photos. Sur ce cadre, j’ai pendu mon accréditation (avec mon nom !).
Au tour de Marion :
A 49 ans, j’ai eu la chance, comme Marie-Pierre Jungas et Mireille Bertolas, de participer au mondiaux d’athlé masters qui se sont déroulés du 4 au 16 août derniers à Lyon.
Malgré la canicule qui régnait à Lyon (40° à l’ombre, 52°sur le stade le 6 août), je suis très heureuse d’avoir pu vivre cet événement hors du commun, même si mes performances n’ont pas été des plus exceptionnelles, ce que je regrette un peu mais j’ai pu passer en finale au disque… L’ambiance d’un championnat du monde, toutes les langues parlées dans la chambre d’appel, les maillots nationaux portés par toutes les participantes, les officiels en tenues aux couleurs des mondiaux…
Pour ma part, je termine 13è au marteau avec 31.50m, je suis finaliste et 11è au disque avec 28.98m et enfin je suis 14è au pentathlon de lancers (marteau, poids, disque, javelot et marteau lourd de 9kg) avec 2577 pts.
31 août 2015
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